ChatGPT est confronté à une menace de sanction en Europe pour avoir enfreint les règles du RGPD
La situation de ChatGPT semble devenir préoccupante alors que les autorités européennes se penchent sur ses pratiques en matière de protection des données personnelles. Une plainte officielle a été déposée contre ce robot conversationnel par le régulateur italien, soulevant des questions sur sa conformité au RGPD, le Règlement général sur la protection des données, et les éventuelles conséquences financières pour OpenAI, l’entreprise qui le développe.
Le principal reproche semble résider dans la voracité de ChatGPT en matière de collecte de données personnelles, comme le suggère l’entraînement intensif de la machine sur une multitude de contenus en ligne, ce qui aurait pu entraîner l’absorption de données appartenant à des utilisateurs européens.
Les autorités européennes rappellent que certaines informations, telles que les noms, prénoms, dates de naissance, photos, enregistrements sonores, numéros de téléphone et adresses e-mail, sont considérées comme des données personnelles et que la probabilité que ChatGPT ait assimilé de telles données pendant son apprentissage est élevée.
La base légale de cette collecte est remise en question, notamment en raison de l’absence présumée de consentement adéquat et de l’utilisation de l’intérêt légitime comme justification, ce qui pourrait constituer une violation du RGPD.
La mise en conformité de ChatGPT aux normes européennes semble ardue, d’autant plus que la Cour de justice de l’Union européenne a déjà pris position contre le traitement intensif de données personnelles à des fins publicitaires. Si OpenAI ne parvient pas à répondre aux exigences réglementaires, cela pourrait entraîner des amendes considérables voire la suspension du service en Europe, ce qui soulève des incertitudes quant à l’avenir de ChatGPT sur le continent.